Dans la vie on n'obtient rien sans effort

Si j'ai compris quelque chose ces dernières années, dans la vie on obtient rien sans effort : je n'ai pas perdu 35 kg sans effort, je n'ai pas terminé ma maîtrise sans travail, je ne me suis pas expatriée sans courage ni détermination. C'est peut-être arrogant, mais c'est vrai. On ne peut changer le cours de sa vie, sans essayer de provoquer le changement ou sans attraper les perches que la vie nous tend.  Changer ce qui nous semble ne pas nous ressembler demande des efforts, de la percévérance, de la confiance, de la détermination, de la volonté, peut-être même du courage.

Ce derniers mois, après tant d'efforts, de batailles contre moi même, j'ai atteint mes objectifs, et inévitablement je me suis laissée allée. Et je me rends compte que j'ai cessé de "me battre", parce que j'étais fatiguée, parce que ces derniers mois, des dernières années m'ont demandé beaucoup d'effort, de travaille sur moi même. Ma vie a pris un virage à 180°, et je me suis certainement perdue un peu en route. Mais surtout je me suis lamentée sur un sort qui n'est vraiment pas terrible. Syndrôme de l'enfant gâté ? Peut-être : je ne veux pas ce que j'ai, et je veux ce que je n'ai pas ?

Maintenant, ma vie me semble fade et insipide, même si de l'extérieur elle ne l'est pas ! Mais il ne tient qu'à moi de faire en sorte qu'elle ne le soit plus, et qu'elle ressemble à ce que je veux. Comme j'ai fait en sorte que ma vie change, pour le mieux.  Je ne peux attendre que les opportunités viennent à moi. C'est à moi aussi de chercher à les créer, de croire en mes chances. Ici ou là bas. C'est un détails, je dois savoir ce que moi je veux, au delà de ce que les autres pourraient penser.

Quelque soit les choix que je vais faire, il va falloir les assumer, et "se battre" : on a rien sans rien ! Attendre que la vie change pour nous, est une démarche illusoire. Attendre que les autres nous donnent les opportunités que l'on mérite est une démarche illusoire. Il faut que ça parte de moi. Je ne peux continuer à attendre, à me dire que ça va mal. Je vais me renfermer davantage, être amère, baisser les bras et finalement je serai encore plus déçue. Quand les choses ne vont pas dans le sens que l'on voudrait mais que l'on a tout essayé pour y arriver, la défaite semble moins amère. Mais les regrets, non, je ne vaux pas les porter en moi comme des échecs de ma non volonté d'avoir pris les choses en main.

La vie est fait de haut et de bas. En ce moment, le moral est plus bas parce que mon univers change autour de moi, il ne tient qu'à moi de faire en sorte de ne pas être défaitiste et de transformer les aspects contraignants de ma vie en point positif. J'ai la chance d'avoir la capacité de faire ce choix, j'ai la chance de ne pas avoir à subir mes choix, alors je dois saisir cette opportunité.

Et comme disait Franklin Roosvelt :

«Faites quelque chose, et si ça ne réussit pas, essayez autre chose»

Je vais essayer. Essayer de voir quelles opportunités professionnelles pourraient s'ouvrir à moi. Essayer de renouer avec mon réseau d'amis pour le plaisir d'être avec eux. Essayer de me laisser porter par cette relation belle et inattendue pour voir où cela vous me mener... Essayer quelques mois, et si ça ne marche pas, dans le fond, je n'aurais pas de regrets à revenir d'où je viens, et à continuer là bas.

Là bas n'est pas un choix par défaut, bien au contraire, je veux être certaine que mon retour ne sera pas amère, et que ce retour se fera pour les bonnes raisons, et non par peur d'aller de l'avant et de plonger.

«As the headache fades, this house is no longer a home,
don't give up on the dream, don't give up, on the wanting,
and everything that's true.
don't give up on the dream,
don't give up on the wanting.»
(Placebo - Song to say goodbye)

[(c)Peinture Ernie Barnes]