Distance

« la distance est la longueur qui sépare deux points »

La distance c'est 400 km,  5 dodos sans toi, 5 coups de fils par semaine, un coeur patrac le dimanche aprés-midi, c'est une semaine sur deux ici, une semaine sur deux là bas : c'est difficile.

La distance c'est de t'entendre parler des ces femmes qui travaillent avec toi, en ayant peur que l'une d'entre-elles te plaisent plus que moi. Je sais, cela s'appelle de la jalousie. Je ne t'en parle pas, j'écoute, je ne fais aucune réfléxion, je te fais confiance, mais je ne veux pas te perdre. De toute manière, je ne pourrais rien y faire si ça arrivait. Alors je te fais confiance, je ne joue pas la jalouse. Ce qui doit arriver, arrivera de toute manière. Je me console en me disant que je ne saute pas sur tous les gars que je rencontre.

La distance c'est de savoir que peut-être en fin de semaine tu va sortir avec tes amis de gars que tu n'as pas vu depuis quelques mois. Tu as envie de les voir, je le comprends tellement mais ça signifie une soirée de moins ensemble. Et même si je comprends, cela m'agace quand même. Mais l'équilibre est essentiel dans un couple, alors je ravale ma petite rancoeur parce que je sais que tu en as besoin, et qu'à ta place j'en aurais besoin aussi.

La distance c'est de ne pouvoir rien planifier d'autre en fin de semaine que de se voir.

La distance ce sont des conversations au téléphone parfois frustrantes parce que l'un de nous n'est pas en forme. C'est un coup de fil qui laisse un arrière goût amère et tellement de questions qui n'ont pas lieu d'être mais que l'on ne peut s'empêcher de se poser, invariablement.

Mais ce que je veux retenir de la distance, c'est le retrouvailles du vendredi soir. Ce moment où je (tu) passe(s) la porte pour te prendre dans mes bras. En une seconde, les 400 km, les 5 dodos, la jalousie, la petite rancoeur, le téléphone frustrant, s'évanouissent. Plus rien ne compte. Invariablement, on s'allonge sur le lit pour se regarder, se coller, s'agacer, se raconter, s'embrasser et s'endormir dans les bras l'un de l'autre. Les vendredis soirs sont tendres et amoureux.

Quand aux samedis matin, c'est une autre histoire ... ;-)